26 mars 2013

Gaufrage de papier

Deux belles découvertes...


Le week-end dernier s'est déroulé le stage de gaufrage chez Calligraphis, animé par le très sympathique et très compétent calligraphe Bruno Gigarel.
Ce fut l'occasion de deux belles découvertes, d'abord faire la connaissance de Bruno Gigarel, une belle découverte humaine, ensuite expérimenter pour la première fois le gaufrage en réalisant tout de A à Z, une belle découverte technique.

Je vous montre en premier la réalisation que je pense la plus réussie (en fait je l'ai faite le dimanche en fin d'après-midi, après 2 jours de tentatives plus ou moins couronnées de succès) :


Le procédé est long et oblige à réfléchir car il faut tout voir à l'envers : la matrice de la lettre à gaufrer doit être à l'envers, on gaufre sur l'envers du travail...
Voici les éléments nécessaires pour la réalisation du gaufrage : en premier le calque permettant de réaliser le dessin de la lettre sur une base de calligraphie préalable ou de photocopie agrandie, et en second la découpe sur cartonnette :

Vous voyez quand je vous dis que c'est à l'envers...

Pendant le stage, nous avons pu expérimenter les deux types de gaufrage, en relief et en creux ainsi que la superposition des deux.
Personnellement, j'ai réalisé un Leporello de lettres J gaufrées dans les deux sens :


Pas facile de faire une photo qui rende quelque chose...
Voici un détail des deux J entrelacés :


Là aussi, il aurait fallu tenir compte de l'envers... j'ai commencé du mauvais côté du Leporello... Mais bon, c'est en faisant des erreurs qu'on apprend.

Et toujours dans la rubrique, j'apprends en me trompant, voici en dernier un travail de superposition de deux mêmes lettres dans lequel j'ai craqué le papier à deux endroits. Cela m'a permis d'affiner mon geste sur les parties les plus étroites qui méritent un traitement tout en finesse...




Bilan du stage : plein d'idées de réalisations futures. Il ne manque plus que le temps...
Et l'envie de refaire un autre stage avec Bruno, très pédagogue.

8 mars 2013

Exercices de style de mars

Le tirage au sort pour le mois de mars donne un peu de fil à retordre :
Ecriture : batardes flamandes, Outil : papier, Médium : brou de noix, Action : séparer / dissocier.

L'écriture d'abord : après quelques recherches dans les quelques livres de calligraphie de la maison (Médiavilla, Chazal,...), pas de batardes flamandes, mais la Flamande tout court. Alors, va pour la flamande.
Entre le tirage de février et celui de ce mois, j'ai de la chance... encore une écriture que j'ai déjà travaillée (lors d'un stage avec le calligraphe Eric Montigny) et que j'aime beaucoup. Ca ne va pas durer... et ça va se corser plus sévèrement quand je vais tomber sur les capitales romaines... 

L'outil : le papier aquarelle 600 g, ouf ! après de courtes fouilles archéologiques, j'en ai trouvé une feuille dans le tas de papiers divers et variés que je garde dans un carton à dessin... J'avais du l'acheter pour faire un peu d'aquarelle et puis, le temps a passé... 
J'ai aussi découpé des bandelettes pour calligraphier dans du carton (des chutes de carton pour la reliure) et dans un vieux calendrier. On verra bien.

Sur le médium, rien à dire, j'en utilise assez souvent pour faire des essais, il n'y avait qu'à ouvrir le petit pot.

Je garde le meilleur pour la fin. Enfin, le meilleur... Quand j'ai pensé, au début, à "séparer / dissocier", c'était comme de regarder une grande étendue désertique sans rien pour accrocher le regard, en l'occurrence les pensées. La calligraphie c'est la belle écriture, l'éclatement et la dissociation ne s'imposent pas du premier coup.
Et puis, à court d'idées après avoir mentalement exploré diverses pistes que j'ai trouvées, après quelques heures, complètement nulles, je me suis souvenue de mon exercice de style de février et de la remarque de callie sur le fait que mon 2ème essai présentait plus d'unité (donc le contraire de la séparation).

Bon, c'était une première (et paresseuse) première piste, que j'ai rapidement explorée sur du papier ordinaire et à main levée.
Je vous montre le résultat. Peut mieux faire, très certainement, mais sincèrement "dissocier", pour l'instant je manque d'inspiration...
J'ai raté les 2 S de possible, il faut que je travaille ce point.

Et si arrivez mal à déchiffrer le texte, c'est que c'est un peu "dissocié" (clin d'oeil)...
"Carpe diem, cueille le jour présent en te fiant le moins possible au lendemain".

J'ai "dissocié" la phrase de la traduction française et les lettres en latin (re-clin d'oeil).
 
Ah, j'oubliais... Que je vous dise le résultat de mes essais avec les différents outils : le calendrier se détrempe et se ramollit après quelques trempettes dans le brou, on se retrouve avec un truc un peu mou et imbibé, ce n'est pas la panacée pour un trait qu'on voudrait nerveux. Le carton, lui, boit le brou et quand on essaye d'écrire avec, il ne reste plus beaucoup de liquide à faire glisser sur le papier.

Finalement, le mieux, c'est le papier aquarelle, avec lequel a été réalisé l'essai.

Et que je vous dise aussi... la flamande avec un gros outil, c'est dérangeant... Quand j'ai repris la petite plume pour le petit texte en noir, c'était beaucoup plus agréable !
Mais c'est le but de nos exercices de recherche, non ?
J'ai hâte de voir ce que la séparation et la dissociation ont inspiré à d'autres cerveaux que le mien !
Mais je continue à y réfléchir de mon côté, et qui sait ? La lumière va peut-être venir...