19 juin 2013

Stage de Composition avec Laurent Pflughaupt (2ème partie)

Prise de tête et plaisir...

Suite du stage de composition du week-end dernier avec Laurent Pflughaupt, journée du dimanche.
Le matin, Laurent nous a cueillies à la fraîche (il fallait avoir la tête claire...) pour des explications théoriques et pratiques sur les rectangles harmonieux basés sur un rapport longueur / largeur = racine de 2 (1,414) ou racine de 3 (1,732), ou encore mieux le nombre d'or  φ = 1,618.
Construction d'une spirale basée sur le nombre d'or à l'aide de la règle, du crayon et du compas, puis tracé du rectangle d'empagement de manière géométrique, donc s'adaptant à tous les formats de page.

Pas facile de scanner un dessin au crayon avec un résultat correct...
Si vous voulez un peu plus de théorie sur ce fameux rectangle d'empagement - dont j'ai découvert l'existence dimanche dernier - et si la géométrie ne vous a pas trop rebuté pendant votre scolarité, j'ai trouvé sur la toile un site qui détaille plus le sujet que ce que nous avons vu dimanche et qui est fort instructif. Accrochez-vous, le document fait 104 pages qui ne concernent pas toutes les calligraphes (c'est lié à la typographie et au livre, un sujet qui n'est pas pour me déplaire), mais il me semble que les règles de mise en page détaillées pour les documents écrits sont aussi valables pour les compositions et la gestion des marges.
J'y ai aussi compris que ce que Laurent nous a été exposé par la pratique dimanche matin est la "méthode de Villard de Honnecourt", un architecte français du 13ème siècle, l'une des méthodes médiévales pour construire une page selon des proportions harmonieuses sur n'importe quelle dimension de support. Gutemberg l'aurait utilisée pour sa fameuse bible, le premier livre imprimé. 
Diable, si nous nous mettons à marcher sur les traces de Gutemberg...
Quand je vous disais que c'était le stage de découverte(s)...
Je ne vais plus composer mes pages sans réfléchir lors de mes prochains travaux. Déjà que je ne vais pas vite... misère !
Il est certain qu'on n'apprend pas la composition en 1/2 journée, mais la première pierre posée par Laurent permet d'aller chercher plus loin par soi-même et d'approfondir le sujet.

Ensuite, passage à l'acte à partir des fonds que nous avions réalisés la veille, avec quand même une petite pause pour déjeuner. Mais nous étions tellement lancées, pour certaines, que nous en aurions (presque) oublié de manger !

Pour ses compositions, chacune a adopté la démarche qui lui convenait le mieux, réaliser un ou plusieurs travaux, mais personnellement j'avais dans l'idée (avant le stage) de relier ce que j'allais apprendre à la calligraphie, et quand j'ai quelque chose dans la tête... ça ne part pas facilement.
Je n'ai donc réalisé qu'une seule composition en y intégrant de la calligraphie en gothique batarde, et j'ai appris à cette occasion beaucoup de choses. Voici le résultat :

 
La photographie de ce type de travail est difficile, le contraste entre les noirs très forts et le blanc de la page perturbe mon appareil photo.
J'ai du adapter l'endroit et les couleurs de la calligraphie au fond pour que le tout soit lisible, ce qui s'est traduit par plus d'une heure d'essais sur des chutes du même fond. Très formateur, je ne regrette pas. Ce qui s'apprend en pratiquant, se trompant, recommençant... rentre mieux dans ma petite tête.

Et je n'ai pas tout à fait fini mon projet, il me reste à calligraphier la suite de la phrase en plume fine (1mm) et toujours en gothique batarde de bas en haut le long du bord vertical droit du fond. Directive donnée par Laurent. Je vous montrerai le résultat final.

Pour finir, une petite anecdote : quand j'ai dit à Laurent, sur un coup de désespoir passager, que cela me prenait la tête (je n'y suis largement pas arrivée du premier coup, et je n'aurais pas du calligraphier le "st" derrière le gros e avant d'avoir tout essayé et mis en place), il m'a répondu "alors, tu crois que nous on ne se la prend pas aussi, la tête, sur nos compositions ?". Ah.... ! Ca me rassure (un peu...).

Bien, maintenant il n'y a plus qu'à se lancer toute seule sur la base des autres fonds réalisés. Encore un problème de temps...

Un grand Merci à Laurent pour toutes ses belles connaissances partagées.

Et pour celles et ceux qui s'intéressent à la phrase finale calligraphiée, il s'agit de Saint Augustin : "Le monde est un livre, ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page".

2 commentaires:

  1. Arghhhhhhhh des mathématiques....
    Je crois que je préfère la calligraphie. ;)
    Chouette composition...

    J'attends donc [patiemment]la suite...

    RépondreSupprimer
  2. Pour que tu puisse voir la suite, il va falloir que je me livre à une activité qui n'est pas ma préférée : courir les brocantes pour trouver des vieux papiers, des vieux livres dont on peut récupérer les feuilles, des vieux timbres, des journaux roussis à force d'être vieux, ... etc. Conclusion : Plus c'est vieux et abimé, mieux c'est...
    Arghhhh, comme tu dis, car il faut avoir plein de vieilleries entassées, qu'on peut exploiter quand on le juge nécessaire, justement ce qui me donne des crises de boutons à la maison...
    Et Laurent nous a conseillé de mener en parallèle plusieurs compositions, comme ça quand on coince sur une, on peut avancer sur une autre.
    Encore de l'entassement...

    RépondreSupprimer